Titre : Les normes européennes sur l’eau inquiètent les acteurs du cloud
Le secteur du cloud computing est en plein essor, avec une demande croissante pour des solutions de stockage et de traitement des données à distance. Cependant, cette expansion n’est pas sans conséquences sur l’environnement, notamment en termes de consommation d’eau. Les futures normes européennes visant à réduire la consommation d’eau des centres de données inquiètent les acteurs du cloud, qui devront s’adapter pour être en conformité.
L’appel de l’UE à réduire de toute urgence la consommation d’eau des centres de données a été lancé à la fin du mois de juin. Les chiffres sont alarmants : selon une étude du cabinet de recherche The Green Grid, la consommation d’eau des centres de données en Europe pourrait atteindre 1,2 milliard de mètres cubes par an d’ici 2025, soit l’équivalent de 480 000 piscines olympiques. Cela représente une hausse de 68% par rapport à 2018.
Cette consommation d’eau est liée principalement à la climatisation des centres de données, qui sert à évacuer la chaleur dégagée par les équipements informatiques. Les centres de données sont de plus en plus nombreux et de plus en plus gourmands en énergie, ce qui entraîne une augmentation significative de leur consommation d’eau.
Face à ce constat, l’UE a décidé d’agir en imposant des normes plus strictes en matière de consommation d’eau pour les centres de données. Ces nouvelles règles visent à inciter les acteurs du cloud à adopter des pratiques plus responsables en matière de gestion de l’eau. Les entreprises devront notamment mettre en place des systèmes de récupération et de réutilisation de l’eau, ainsi que des techniques de refroidissement plus efficaces.
Cette initiative de l’UE est saluée par les défenseurs de l’environnement, qui voient là une prise de conscience importante des enjeux liés à la consommation d’eau dans le secteur du cloud computing. Cependant, elle suscite également des inquiétudes chez les acteurs du cloud, qui craignent d’être pénalisés par ces nouvelles normes.
En effet, la mise en conformité avec ces règles pourrait entraîner des coûts supplémentaires pour les entreprises, notamment pour la mise en place de technologies plus économes en eau. Les fournisseurs de cloud pourraient également être contraints de limiter leur croissance ou de faire face à des amendes en cas de non-respect des normes.
Cependant, certains acteurs du cloud voient également ces normes comme une opportunité de se démarquer en proposant des solutions plus respectueuses de l’environnement. Ils pourraient ainsi attirer de nouveaux clients sensibles à cette problématique.
En résumé, les futures normes européennes sur l’eau inquiètent les acteurs du cloud, mais elles représentent également une occasion de repenser leurs pratiques pour une consommation d’eau plus responsable dans le secteur du cloud computing. Il est donc essentiel que les entreprises du cloud prennent dès maintenant des mesures pour anticiper ces changements et s’adapter aux nouvelles exigences environnementales.